Lettres à Bernard Manciet

ISBN : 978-2-37946-048-7

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17,00 € TTC

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Cher ami,
Beaucoup de mes contemporains sinon la plupart vous croient mort aujourd’hui. L’affaire est entendue. Il n’y a plus que vos livres à lire, apprend-on, votre œuvre à découvrir. Votre départ du 3 juin 2005 – que l’on dit être la date de votre décès – m’a renvoyé à mon ignorance première vous concernant. Vous m’avez plongé dans l’inconnu. Tout est à reprendre.


Bernard Manciet est une des figures majeures de la poésie contemporaine. Son œuvre, riche d’une inspiration et d’une érudition sans faille, a imprimé sa singularité à tous les genres littéraires qu’elle a illustrés.


Frédéric Sudupé l’a côtoyé durant plus de dix ans. Aujourd’hui, il lui adresse des lettres par-delà sa disparition : la mort de l’aîné n’a pas rompu le dialogue. Cette suite épistolaire, splendide témoignage d’une amitié qui sait se jouer des contraintes du temps, restitue au poète de L’Enterrement à Sabres tout son poids d’humanité.


Du même auteur :


Tête-à-tête avec la Dame de Brassempouy Lettres à Bernard Manciet

Date de parution : Juin 2021
Dimension : 14.8 x 21 cm
Illustration de couverture : Photo de Danièle Cayla
ISBN : 978-2-37946-048-7
Nombre de pages : 180
Rayon : Littérature

Un hommage à Bernard Manciet

Sud Ouest - 01.07.2021


Cinquième de couverture

RCF - 26.10.2021


Frédéric Sudupé à Hagetmau

02.05.2022 - Sud-Ouest


La Crypte invite Frédéric...

CANAL HA - 2022-04


Belle introduction intimiste

ALCA Prologue - André Paillaugue


Note 
20/09/2021
Rencontre-débat à la Librairie Lacoste

Bernard Manciet est-il un écrivain régional ?

Il n'est pas pour moi un écrivain local ou régional.
« L'universel c'est le local moins les murs. »
Aucun artiste n'est hors sol, il faut bien s'inscrire dans un lieu. Dit-on de Cézanne qu'il est un peintre régional parce qu'il a peint 50 fois la Montagne Sainte Victoire ? Non. C'est la même chose pour Bernard Manciet, un poète qui s'est inspiré de sa langue maternelle pour la revisiter. Il n'a jamais fait de retour identitaire non plus, pas de repli. C'est quelqu'un qui utilise un passé qui semble à priori archaïque mais pour s'élancer de plus belle dans la modernité. Il est extrêmement moderne justement par cette façon de prendre en compte l'élément premier, l'élémentaire. C'est une aberration de le penser écrivain local.

Quelle est pour vous son œuvre majeure ?

L'enterrement à Sabres, une œuvre majeure que l'on retrouve dans la collection NRF de Gallimard, il a pu intégrer cette collection de poésie au même titre que Pasolini alors qu'ils écrivaient dans une langue dialectale, Pasolini en frioulan, BM en gascon.
Manciet s'y retrouve parmi les plus grands noms de la poésie entre Mallarmé et Marot. Ce n'est pas rien.
Il y a aussi le Roncevaux, La Blanche nef, un livre qu'il a écrit sur le tard, une splendide épopée mystique de la Gascogne.

À qui comparer Bernard Manciet ?

En littérature universelle, peut-être, même si c'est très différent, à Charles Péguy, dans Le Porche du mystère de la deuxième vertu, car il y a une véritable ampleur et tout un déroulement avec une économie de moyens, d'images qui pourrait évoquer la rusticité de l'œuvre de Bernard Manciet.
On pourrait penser aussi aux Cinq grandes odes de Paul Claudel pour l'ampleur, le souffle.
Et s'il est une œuvre qui me fait penser à l'œuvre de BM, on en a parlé d'ailleurs plusieurs fois du reste ensemble, ce sont des poèmes, des odes pré-islamiques les Mu'allaqât, on les appelle Les suspendus également. Ces textes d'avant la prédication du prophète, au temps du polythéisme dans la péninsule arabique, étaient présentés en lettres d'or autour de la kaaba.
Ce sont des poèmes qui décrivent l'univers des Bédouins, ils ont des tangences avec l'œuvre de Bernard Manciet, on y retrouve l'importance de la pluie, de la tribu, du désert, la dimension épique de la stérilité d'un territoire.
Les noms, les vocables également, il y a beaucoup de noms propres dans l'œuvre de BM, des toponymes d'une zone géographique très circonscrite, comme dans les Mu'allaqât.
Le combat aussi, les bédouins sont de vaillants guerriers, Manciet également. A Sabres la daune se bat, elle interpelle Dieu. Elle lui dit : pourquoi as-tu abandonné la Lande ? C'est ça le véritable enjeu, on est prêts à prendre des coups dans la Lande, recevoir des blessures, mais l'abandon c'est autre chose, Manciet évoque cet ordre de Dieu, et en disant à Dieu « tu m'as abandonné » le rapport est instauré avec le divin, on retrouve cela dans les Mu'allaqât, oeuvre splendide. En Poche.
Voilà une poésie qui peut évoquer celle de Bernard Manciet en dépit de bien des différences puisque ce sont des cultures très éloignées.

(Réponses relevées par Jacqueline Nalis)

Note 
08/09/2021
Magnifique texte

Je me suis plongée dans les Lettres à Bernard Manciet avec un réel plaisir car très vite j’ai été happée par le texte, l’écriture fluide, riche, à laquelle je me suis laissé aller avec étonnement, amusement, tendresse et parfois même émotion.
Dans ce magnifique texte, comment ne pas apprécier cette intimité profonde avec ce personnage peut-être d’un autre temps, exceptionnel, cultivé, « Landais » toujours. J’ai aussi apprécié les références littéraires choisies, justes, élégantes. C’est une très belle idée cette correspondance d’outre-tombe, cette poursuite d’échanges d’une dizaine d’années, à espaces réguliers, avec un personnage d’exception. Oui, B.M. est toujours vivant, dans son œuvre, dans la pensée de ceux qui ont eu la chance de l’approcher. L’écriture de B.M. « tient », même lorsqu’on le lit dans un pays bien étranger aux Landes de Gascogne ; c’est un signe et cela double le plaisir du voyage et de ses découvertes, le pays que l’on visite reste alors lié dans le souvenir au livre lu et à son auteur.
Et cette phrase citée dans le livre « ce qui m’importe, c’est plutôt cultiver une certaine douceur de vivre, dans une société restreinte » : plus j’y pense et plus elle me convient.
Bravo cher Sud Huppé ! je suis admirative, émue.

Note 
02/09/2021
Hommage sincère, tendre, poétique .....

Un portrait intimiste du célèbre homme de lettres mais aussi de l'homme, Bernard Manciet, tout en pudeur, teinté de tendresse et d'humour.
Une suite épistolaire, telle une biographie qui donne envie de découvrir ou de redécouvrir l’œuvre de cet ambassadeur landais !

Note 
03/07/2021
Émouvant, drôle,...

Émouvant, drôle, plein de hauteur de vue et de charme.
Une vraie écriture et beaucoup à dire.
Manciet serait content.
Quel hommage !

Note 
25/06/2021
Sincérité, tendresse et humour

Oser s’aventurer dans la lecture des « Lettres à Bernard Manciet » qui lui sont adressées, au nom d'une amitié qui unit au-delà de la mort, c'est rencontrer de la sincérité, de la tendresse, parfois de l’humour. J’ai beaucoup appris sur Bernard Manciet.

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Lettres à Bernard Manciet

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Frédéric Sudupé invité par les éditions de la Crypte à la Maison de la Poésie

Rendez-vous avec un livre 24.06.2022

Jean-Antoine Loiseau nous présente Lettres à Bernard Manciet et Jean Cassaigne, au service des oubliés de Frédéric Sudupé.

Sudupé Frédéric

Sudupé Frédéric

Frédéric Sudupé est né dans le Sud-Ouest, à Mont-de-Marsan, ville de sculpteurs.

Très jeune, il se sent attiré par les pays et les cultures du Sud, les soleils âpres, forts, il va jusqu’à lire dans la première syllabe de son nom cette prédestination à se sentir « sudiste » dans l’âme.

À dix-sept ans, premier choc : L’Ombilic des Limbes, d’Artaud. Toute sa vision du monde en sera bouleversée. Il ne lira plus la langue française avec les mêmes yeux.

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