Morandouna, le Pays d'en haut (Grands Caractères)
ISBN : 978-2-918471-89-9List of products by supplier:
Les Grands Caractères de Passiflore (taille 18)
Lauréat du Festival du premier roman de Chambéry 2017
Prix "Premières réalisations" 2017, décerné par l'Association régionale des diplômés des Universités d'Aquitaine (ARDUA)
Prix Lire en Tursan 2016
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Peut-on passer une vie à faire semblant ?
C’est le cœur lourd qu’Aurélien fête ce soir son départ à la retraite. Non que son métier viendra vite à lui manquer, comme se plaisent à le croire ses collègues et son épouse, ni même du fait de sa santé chancelante, mais bien parce que désormais il se doit d’affronter sa vérité.
Voilà quatre décennies qu’il ment, qu’il SE ment, qu’il se détourne de son vrai visage, laissant le silence recouvrir les vestiges d’un voyage lointain par lequel, à vingt-et-un ans, il naquit une seconde fois. Jamais, au grand jamais, il n’a parlé de son aventure. Ni le mariage, ni la réussite, pas même la naissance de ses enfants, n’ont eu raison du secret enfoui dont il est le dépositaire. Étudiant en géographie, il partit naguère à la découverte d’une région non détaillée sur les cartes, sorte de "Terra Incognita" qu’il s’était mis en tête d’explorer. Au terme d’un périple fou, ce qu’il vécut en cette contrée le bouleversa au point de réduire le reste de son existence à une vaste mascarade, à un paravent derrière lequel, tout au long des années, il a jalousement entretenu la beauté des souvenirs. Écrin d’une nature d’autant plus merveilleuse qu’elle tenait du miracle, creuset d’un peuple fier et sans fard, le Pays d’en Haut lui fit toucher du doigt l’essence-même d’une autre vie. Essence au doux nom d’Azaïla, et pour s’être perdu trois ans durant dans l’amour de cette femme, jamais plus Aurélien ne toucha terre. À telle enseigne que de retour à la "civilisation", et bien qu’il donnât le change quotidiennement, il ne sut désormais vivre autrement qu’à l’aune de ses passions profondes.
C’est à nous, et à nous seuls, qu’il conte aujourd’hui son voyage. Jamais les autres ne sauront. Il n’est plus temps pour lui de tricher. Le destin frappe à la porte de sa conscience, l’heure sonne. Si sa mémoire, parfois, s’est accommodée d’arrangements, voire d’oublis, son cœur, lui, sait de quoi il a été nourri.
Écoutons-le.
Date de parution : | 6 août 2018 |
Dimension : | 15,8 x 23,8 cm |
Illustration de couverture : | « The Meeting » (détail), Willis,Tilly, huile sur toile, 2005 Crédit : coll. privée/Bridgeman Images |
ISBN : | 978-2-918471-89-9 |
Nombre de pages : | 376 pages |
Rayon : | Grands Caractères |
Poids : | 648 grammes |
ALERTE COUP DE COEUR !
Un roman d'une magnifique facture dans un style littéraire, poétique que je n'aurais pas été étonnée de découvrir écrit à la plume d'oie, au rythme berçant, de mélancolie au début, de roulis pendant le voyage, puis d'émerveillement, d'éblouissement avant que les événements viennent en rompre le charme. Un conte philosophique opposant les deux faces de notre humanité : intelligence du coeur et cupidité, où comme dans la réalité bien souvent la bêtise triomphe car aujourd'hui combien de petits paradis, de « belle verte » existent encore sur notre belle bleue ? Les Éditions Passiflore semblent avoir le don de révéler « le beau », déjà touchée jusqu'à l'âme par « Inventer le jour » de Fabienne Thomas, je termine cette lecture que je classe dans « gastronomie littéraire » emplie d'un sentiment de plénitude, rassasiée de beau et très touchée par le respect pour le lecteur qui transpire de ce livre. Un roman qui se déguste, des parfums qui enivrent, des sons, des couleurs, de l'Amour. La bêtise a peut-être triomphé sur le plan physique mais c'est l'intelligence du coeur que nourrit l'auteur à travers ce récit et dont nous recevons le cadeau précieux et qui sait, à terme n'est-ce pas elle qui gagne ?
Respect et merci Monsieur Fabrice Sluys
Un beau roman, des personnages intenses...
Pour son premier roman, Fabrice Sluys nous emmène dans un voyage sur une île quasi onirique, dont les hauteurs flottent au-dessus d'un désert de sable, soeur lointaine d'un Massada qui aurait réussi à résister aux siècles, dans un parfum de pureté préservé, Eden du bonheur simple qui se fait tout petit pour rester ignoré. Tout le long du récit, Fabrice Sluys dresse des tableaux passés au vernis d'éclat d'amour ou d'humour, tableaux parfois ciselés comme des Dürer, parfois évocateurs comme des Delacroix et qui laissent souvent s'évaporer de subtiles fragrances. On sent que la survie de cette communauté est fragile, et qu'un vent mauvais peut peut-être l'emporter. Des épisodes, des incises nous ramènent à la vie plate de tous les jours, à ce quotidien qui colle à la peau et dont il est si difficile de se débarrasser…
Puis brusquement, et le lecteur s'y prépare, tout bascule. On se réveille brusquement de ce doux rêve par une reprise en main de la réalité, par l'absurdité de notre civilisation qui écrase toute tentative d'être heureux autrement.
Un beau roman, des personnages intenses... A déguster rapidement !
Sluys Fabrice
« Un homme ne vaut que par ses rêves » disait Jacques Brel.
Très tôt marqué par cette vision du plus célèbre artiste de son pays, Fabrice Sluys a dès l’enfance compris combien l’horizon pouvait paraître plus vaste en suivant les pensées du poète, qu’en demeurant accroché à la réalité quotidienne. Les rêves, à ses yeux, n’ont pas de champ d’expression plus étendu que les livres. D’autant que l’horizon, le vrai, s’est élargi pour lui à l’adolescence. Né à Manille en...
A lire sans modération !
Ce roman est une quète philosophique qui nous ramène avec délicatesse et intelligence aux valeurs qui nous font tant défauts aujourd'hui. Dans ce pays d'en haut, la vie n'a d'autres sens que le respect et le partage de la terre nourricière, du vent et de la pluie. L'auteur nous parle d'amour, de tolérance, mais aussi de la folie des hommes, avec une écriture fluide, musicale, limpide comme l'eau d'un ruisseau de montagne. J'ai tourné la dernière page avec regret et j'attends le prochain livre de Fabrice Sluys.
A lire sans modération.